C'est du moins l'information partagée par le ministère des Travaux publics, dans une note d'information publiée sur son site Internet le 24 octobre 2022. Le ministère a indiqué que le report était dû aux « retards relatifs aux préalables de démarrage des travaux, notamment l’enregistrement du contrat de l’entreprise, la validation du plan de gestion environnementale et sociale du projet » précise le Mintp.

Le projet de construction de la route Ebolowa-Akom 2-Kribi est une promesse présidentielle qui remonte à 11 ans. Le projet en question a fait l'objet d'un soulèvement populaire il y a quelques mois à l'initiative des riverains : 179,2 kms de travaux devraient coûter 122,4 milliards de francs sur 36 mois.

Ce n'est pas la première fois que le plan de gestion environnementale et sociale du projet entrave sa mise en œuvre. La Standard Chartered Bank de Londres, qui s'est imposée comme investisseur dans le projet, avait conditionné en mars dernier le prêt au respect des normes environnementales par le constructeur italien ICM, adjudicataire du marché. En juillet dernier, alors que les travaux auraient dû commencer, le constructeur italien avait déclaré lors d'une audition avec le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Jumesi que les conditions évoquées pour la vérification du plan de gestion environnementale et sociale n'en étaient encore qu'à leurs balbutiements ; précisément au niveau de l'identification du réseau de concessionnaires, de l'installation du site et du routage des équipements.

Revenant sur les faits des plans de gestion environnementale et sociale du projet, l'un des souhaits de la Standard Chartered Bank of London est d'indemniser effectivement et totalement ceux dont les investissements ont été détruits par la construction et le passage de la route.

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