Concrètement, l’essence super passe de 865 à 1 300 francs CFA le litre (de 1,31 à 1.98 euro), le gasoil de 855 à 1 450 francs CFA (de 1,30 à 2,21 euros) et le pétrole de 645 à 1 150 francs CFA (0,98 à 1,75 euro). Ces augmentations sont annoncées trois jours après les vœux du chef de l'Etat.

S’il a longtemps refusé d'augmenter les prix des carburants, le président Faustin Archange Touadéra a finalement reconnu une « situation catastrophique », « pas soutenable » et une « réflexion à mener ». A cet effet, le décret a été signé conjointement par les ministres des finances, de l'énergie et du commerce, mardi 3 janvier. La décision est une contrainte car le pays souffre d'une grave pénurie depuis près d'un an. Le président a déclaré que les recettes fiscales pétrolières sont passées de 1,8 milliard de francs CFA à 80 millions de francs CFA par mois au cours de l'année écoulée.

Par ailleurs, les distributeurs réclament des hausses de prix depuis des mois, citant la hausse des prix internationaux et le coût élevé des importations d'hydrocarbures dans le pays enclavé, qui manque d'infrastructures. Ils avaient d’ailleurs réduit au minimum leurs activités et accusé le gouvernement de ne pas payer la partie subvention, la différence entre le prix de la pompe et le prix réel du carburant.

 En conséquence, les files d'attente dans les stations-service n'ont cessé de croître depuis mars 2022 et les ventes au marché noir et dans la rue ont explosé. Les nouveaux prix correspondent désormais à ceux des marchands ambulants.

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