En effet, Moody’s a abaissé la note du Cameroun de deux crans, passant de "B2" à "Caa1", avec une perspective stable. De même, SP (Standard and Poor’s) Global Ratings a rétrogradé la note du pays de "B-" à "CCC+", tandis que Fitch Ratings a maintenu une note de "B" mais avec une perspective négative.

Cette dégradation découle principalement de plusieurs facteurs : La situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême Nord qui entraine des dépenses hors budget, créant ainsi des pressions sur les liquidités ; La faiblesse de la gestion des Finances Publiques, caractérisée par des retards de paiement du service de la dette et une accumulation continue d’arriérés intérieurs ; les limitations en matière de financement, dues à une faible liquidité, une concurrence élevée sur le marché obligataire régional et des coûts élevés associés à l’emprunt sur le marché international ; les pressions inflationnistes, notamment sur les prix des transports et des produits alimentaires.

Cependant, certains éléments pourraient favoriser un retour aux notes antérieures du pays. Il s’agit de : 

La poursuite de la dynamique de croissance économique grâce à la relative diversification de l’économie camerounaise ; L’adoption d’une politique budgétaire visant à accroitre la mobilisation des recettes non pétrolières et à maintenir un niveau d’endettement modéré ; La stratégie d’investissement dans des infrastructures clés, notamment dans les secteurs de l’énergie et des transports, afin de soutenir la croissance à moyen terme.