« Il vient d’être procédé à l’affectation de 400 jeunes gendarmes dans les légions de gendarmerie de Maroua et Kousseri, la région de l’Extrême-Nord étant la seule région du pays à disposer de 4 légions de gendarmerie. Les autres régions n’en disposant que d’une seule. C’est dire l’intérêt que le Ministère de la défense accorde au problème de l’insécurité dans l’Extrême-Nord », a expliqué le ministre, en réponse à cette préoccupation du l’élu du peuple.

En plus de ce nouveau déploiement, l’autorité gouvernementale a ajouté que « la gendarmerie vient d’envoyer dans la région de l’Extrême-Nord, un renfort de 200 gendarmes de la gendarmerie mobile pour permettre au commandant de la région de gendarmerie N°4 de mener des opérations ponctuelles dans certaines unités administratives en fonction du niveau de menaces sécuritaires, notamment les menaces liées à la criminalité ».

Les crimes et abus graves commis par les combattants de Boko Haram se poursuivent dans l'Extrême-Nord. Dans la ville de Waza, qui abrite le parc national de Waza, les attaques de Boko Haram se multiplient, rapportent des sources locales. Cela a incité les autorités militaires de la région à déployer de nouvelles troupes.

Mais si le Mindef salue l'envoi de renforts de gendarmerie dans la région, il se veut réaliste cependant : « Évidemment, un nouvel effectif de 400 jeunes ne permet pas de combler le déficit de l’ensemble des brigades. Ne nous faisons pas d’illusions. Nous voulons seulement nous assurer que le mouvement commencé va se poursuivre », a-t-il déclaré.

Cette interpellation du ministre de la Défense sur les enjeux sécuritaires dans l'Extrême-Nord lui a permis de rappeler les efforts du gouvernement pour renforcer les effectifs des Forces armées et des forces de sécurité. « Nous sommes à la troisième année d’un programme spécial de 5 ans que nous a prescrit le président de la République pour renforcer les effectifs de l’armée et de la gendarmerie, à raison d’un peu plus de 5 000 hommes pour les armées et un peu plus de 3 500 hommes pour la gendarmerie. Soit environ 8 000 par an pendant 5 ans. Nous sommes cette année à la troisième phase de ce programme qui s’achève dans deux ans », a expliqué Joseph Beti Assomo.