Les dits produits vendus sur le marché camerounais suscitent la curiosité au regard des risques sur la santé publique en l’occurrence, celle des enfants. Pourtant, « un lot de sirops Naturcold de qualité inférieure (contaminés) a été identifié au Cameroun et notifié pour la première fois à l’OMS le 13 mars 2023 ». Bien plus, le 27 juin, ces produits « ont été analysés dans un laboratoire sous contrat et pré qualifié par l’OMS. L’analyse a révélé que le produit était contaminé par des quantités inacceptables de diéthylèneglycol. On a détecté jusqu’à 28,6 % de diéthylèneglycol dans des échantillons de Naturcold. La limite acceptable pour le diéthylèneglycol ne peut dépasser 0,10 % », fait savoir l’OMS.

Dans les détails, tout serait parti d'un communiqué de l’Organisation mondiale de la Santé le 19 juillet 2023 faisant état de ce que  l’Agence de réglementation du médicament et des produits de santé (Mhra), a confirmé qu’aucune société répondant à cette appellation n’existe au Royaume-Uni.

C’est donc une énième fois que la problématique du développement de l’industrie pharmaceutique camerounaise est mise sur le banc des accusés. Selon les chiffres de la Direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires du ministère de la Santé, seulement 2 % des produits pharmaceutiques disponibles sur le marché national sont produits localement, tandis que 98 % sont importés. En 2021, les produits pharmaceutiques représentaient 4,9 % de la valeur des importations, s’élevant à 3 871,4 milliards de FCFA, selon l’Institut national de la statistique (INS).