La RCA bénéficie de la deuxième revue de l’accord Facilité Elargie de Crédit (FEC)
Dernière mise à jours il y'a 6 moisUne équipe du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par M. Albert Touna Mama, a méné des discussions avec les autorités centrafricaines, à Bangui du 03 au 12 avril 2024, puis à Washington le 18 avril 2024, au titre de la deuxième revue du programme de la RCA soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC).
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La concrétisation de ce nouvel accord, qui préoccupe Bangui, serait une véritable bouffée d'oxygène pour la République centrafricaine qui a tant besoin d’appuis budgétaires, après le premier programme conclu l’an dernier et qui couvre la période 2023-2026. Doté d’un financement de près de 107 milliards FCFA, celui-ci vise à soutenir les efforts du gouvernement en vue de la stabilisation de l’économie nationale. Le corollaire du retour du FMI dans le pays l’année dernière a été le réengagement de la Banque mondiale à travers son opération de financement des dépenses récurrentes de l’Etat (2023-2024), dotée de 50 millions de dollars américains, soit l’équivalent de 29 milliards 400 millions FCFA.
Il y a également eu la mise en place de l’appui budgétaire programmatique de la Banque africaine de développement (BAD) 2023-2024, à travers son programme d’appui à la consolidation des réformes économiques et sociales et la mobilisation accrue de ressources sur le marché financier domestique à hauteur de 100 milliards FCFA. Au terme de leur dernière mission en RCA, les services du FMI trouvent que le pays continue de faire des progrès dans la stabilisation de son économie et l’assainissement de ses finances publiques, malgré un contexte économique et social extrêmement difficile. « Les recettes fiscales de l’Etat, gage de sa capacité à répondre de façon pérenne aux besoins des Centrafricains, ont progressé de 0,5% du PIB en 2023 (…) La croissance économique est estimée légèrement en hausse à 0,7% en 2023, mais marquée par les difficultés d’approvisionnement du pays en hydrocarbures et en électricité, tandis que les pressions inflationnistes commencent à s’atténuer », selon leur rapport.
Dans les communiqués de presse de fin de mission qui contiennent des déclarations des équipes des services du FMI, il ressort que, malgré les progrès notoires dans l’assainissement des finances publiques, de nombreux défis économiques et sociaux restent à relever dans le court et moyen terme. Le premier est relatif à la crise que traverse le secteur de l’énergie (hydrocarbures et électricité) et dont les difficultés persistantes continuent de peser sur l’activité des entreprises et le bien-être des ménages. En outre, la succession de chocs au cours des dernières années, combinée à la faiblesse des filets sociaux, ont contribué à aggraver la crise humanitaire complexe que traverse le pays. Enfin, cette situation est exacerbée par la faiblesse des marges de manœuvre budgétaires dont dispose le gouvernement dans un contexte de risques accrus sur la dette publique.
Face à cette situation, le gouvernement centrafricain a pris une série d’engagements et de mesures d’urgence dans le cadre du programme FEC afin de remédier à la situation. Ceux-ci incluent notamment: l’adoption d’un plan d’action de réformes dans le secteur des hydrocarbures qui vise à mettre un terme aux difficultés d’approvisionnement, accroitre les recettes fiscales liés à ce secteur, tout en soulageant les consommateurs, une injection budgétaire au profit de la société nationale d’électricité, ENERCA, l’apurement de restes à payer au profit de certains fournisseurs de l’Etat afin de soulager le secteur privé local, et des mesures d’augmentation des recettes propres de l’Etat afin d’élargir les marges budgétaires, entre autres.
Floyd Miles
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