Le projet « Actions anticipatoires sur les inondations au Cameroun » financé par le gouvernement italien a été lancé par la Croix-Rouge camerounaise (CRC) ce mardi 2 avril à Yaoundé. Selon les informations, l'objectif de ce projet est de diminuer les conséquences des catastrophes et de renforcer la résilience des communautés face aux aléas climatiques, notamment les inondations, ainsi que les frais d'intervention en cas de réponse dans la région de l'Extrême-Nord, en particulier dans les départements du Mayo-Danay, du Logone-et-Chari et du Diamaré.

Cécile Akame Mfoumou, la présidente nationale de la CRC, a déclaré lors d'une interview à la radio publique que : « C’est une nouvelle approche humanitaire de gestion des catastrophes et pour cela, nous devons élaborer un protocole d’actions précoces qui est en fait un plan de contingences ». Cette approche humanitaire consiste à aider les personnes directement touchées par les catastrophes naturelles ou humaines, les conflits armés ou autres situations de violence. Durant une période de deux jours (du 2 au 3 avril), la CRC et ses partenaires ont collaboré pour mettre en œuvre ce protocole qui permettra de mettre en place de manière efficace et rapide des actions rapides lorsqu'une prévision météorologique ou climatique menaçante indique une forte probabilité de dommages graves aux populations dans une zone spécifique, d'après la CRC. L'objectif de ce dispositif est d'assister les autorités et les habitants locaux dans leur analyse de la situation, leur préparation et leur anticipation des éventuelles crises, afin de réduire les conséquences des inondations.

On observe fréquemment des inondations dans la région de l'Extrême-Nord. Les précipitations abondantes et les crues des cours d'eau causent la destruction des habitations et des cultures, mettant en danger les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des populations. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) au Cameroun, plus de 314 000 personnes ont été touchées par les inondations de 2022 dans la région. L'équilibre des communautés déjà fragilisées par le conflit armé est actuellement menacé par ce phénomène, car de nombreux foyers sont dépendants de leurs troupeaux et l'accès aux terres cultivables engendre des tensions entre les agriculteurs et les éleveurs.