L'indice des prix à la consommation des ménages a enregistré une baisse de 0,4 % par rapport au mois de décembre 2023 pour le mois de janvier 2024. La situation est principalement justifiée par la baisse des prix des aliments. Ce repli mensuel est principalement lié aux prix des aliments, qui connaissent leur deuxième baisse depuis janvier 2023, après la première en novembre 2023. Les prix des légumes ont diminué de 2,9 % par rapport à 1,1 % et ceux des poissons et fruits de mer ont diminué de 0,7 % par rapport à -0,2 %. Les prix des fruits (-2,0% après +2,5%) et des viandes (-0,6 % après +1,0%) se sont repliés. Selon la note sur l'Evolution des prix à la consommation des ménages du mois de janvier publiée par l'Institut national de la statistique (INS), les prix des pains et des céréales ont augmenté (+0,1% après -0,1%).

Cet indicateur affiche une hausse de 5,2 % en glissement annuel en raison de la hausse des prix des produits alimentaires (+5,4%) et des coûts de transport (17%).Selon l’INS, « depuis le pic de 8,5% atteint en mars 2023, l’inflation en glissement annuel a progressivement ralenti pour revenir à 5,9% en décembre 2023 et atteindre 5,2% ce mois-ci.», indique l’INS. Cette inflation se fait ressentir d'une manière différente d'une région à une autre sur le plan national. Par conséquent, Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest, a enregistré le taux d'inflation le plus bas au mois de janvier, soit 3 % en un an (janvier 2023-janvier 2024). Cela correspond à la norme communautaire Cemac pour cet indicateur macroéconomique.  La ville de Garoua suit son exemple en se rapproche de près de cette norme communautaire avec 3,3%.

Si le classement des taux d'inflation par capitales régionales est effectué de manière croissante, Garoua, Bafoussam se classeront en deuxième position avec 4 %, suivis de Yaoundé avec 5 %, Buea et Douala avec 5 %, Maroua avec 5,5 %, Ebolowa avec 5,7 %, Bertoua avec 7 % et Ngaoundéré avec 8 %. « Dans un contexte mondial caractérisé par la normalisation des chaînes d’approvisionnement, la baisse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, l’adoption de mesures de resserrement de la politique monétaire par la plupart des banques centrales, une diminution de l’inflation devrait être envisageable pour 2024. Cependant, il est prévisible qu’à la suite de la révision à la hausse des prix du carburant le 03 février 2024 et la répercussion directe ou indirecte sur les autres prix, notamment ceux du transport, des produits vivriers et des produits manufacturiers, le taux d’inflation se situe aux alentours de 7,0% en fin 2024 », précisait l’INS dans sa note sur l’Evolution de l’inflation en 2023 et perspectives pour 2024.