Ces négociations, que Maurice mène depuis un demi-siècle, ont finalement pris corps en novembre dernier, lorsqu'elles ont été formellement annoncées par Port-Louis et Londres. Cette information a été transmise au public à la demande du Premier ministre mauricien, Pravind Jugnauth qui n'a pas fourni d'autres informations sur le calendrier des négociations ni sur les représentants des parties.

« Maurice et la Grande-Bretagne ont décidé d’entamer des négociations sur la question de la souveraineté de l’Archipel des Chagos », a déclaré le chef du gouvernement mauricien. Pour James Cleverly, le ministre des Affaires étrangères anglais, il s’agit de discussions sur « le territoire britannique de l’océan Indien ». Ce que Port-Louis a soigneusement évité de reprendre.

Maurice et Londres espèrent parvenir à un accord au début de cette année. Le gouvernement mauricien ne veut pas que les Américains quittent la base de Diego Garcia. Des sources diplomatiques disent qu'il espère tirer des avantages commerciaux, financiers et de sécurité de tout accord avec Londres. Les projets cogérés sont également mentionnés.

 Pour la partie britannique, ils veulent une résolution rapide du différend territorial et le règlement de la population chagossienne expulsée de l'archipel dans les décennies 1960 et 1970. Dans le même temps, la Grande-Bretagne veut exercer ses droits sur la base militaire américaine Diego Garcia jusqu'en 2036. Cependant, les deux pays ont officiellement annoncé un accord de droit international pour régler toutes les questions en suspens.

Londres a décidé de négocier grâce à une série d'initiatives internationales de Maurice et d'actions en justice d'anciens résidents des Chagos. Ces actions ont laissé Londres isolée et embarrassée. Le coup d'État a eu lieu en mai 2019, avec une résolution de l'ONU appelant à la reconnaissance de la souveraineté de Maurice sur le fleuve Chagos et au retrait du Royaume-Uni du territoire.

L'origine indienne du Premier ministre britannique Rishi Sunak parlera-t-elle au nom de la diaspora indienne très présente à Maurice ? Les habitants de l'archipel ont leur mot à dire. Un groupe de pression affirme que l'avenir sera décidé "sans la participation de la communauté elle-même".

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