Le 25 avril 2023, la ville de Yaoundé a abrité une conférence thématique du Dialogue Euro-Africain sur la migration et le développement (Processus de Rabat) sur le thème : « Retour volontaire et de la réintégration des migrants ». De cette réunion, il ressort qu'un système efficace de gestion des migrations est en cours de développement. Dans son discours de circonstance, S.E Philippe Van Damme, Chef de la Délégation de l’Union européenne au Cameroun a confié qu’il s’agit « d’une politique holistique, intégrant l’ensemble des sujets liés à la migration internationale, à la problématique des réfugiés et des déplacés internes, mais également à la question des retours et de la réintégration ». Ce nouveau système, financé par l'Organisation internationale des migrations (OIM) à 11,8 milliards de FCFA soit 18millions d’euros, s’inscrit dans le cadre d'une meilleure gestion des migrations en faveur d'une protection renforcée des migrants de retour et d'une réintégration plus durable. Mais encore, il aura à cœur les objectifs suivants : Évitez les routes dangereuses, les situations dramatiques et les accidents mortels en mer et dans le désert ; la prolifération des réseaux criminels ; la vulnérabilité de l'immigration clandestine.

 Selon l’émissaire de l'UE, au cours des deux dernières années, « près de 6000 migrants ont perdu la vie en mer ou dans les déserts le long des routes de la Méditerranée occidentale, Centrale et Atlantique.  124 000 arrivées ont été dénombrées par l’UE par ces routes non dangereuses ». Et de renchérir que « dans le cas du Cameroun, l’émigration irrégulière vers l’UE a considérablement augmenté depuis 2014, culminant en 2016 avec 4 417 arrivées sur les côtes européennes. Le Cameroun reste le deuxième pays de la zone du sahel et du Lac Tchad avec le plus grand nombre de ressortissants parmi les migrants tentant de franchir illégalement une frontière européenne ».

Rappelons qu'entre 2017 et 2022, l'UE, en collaboration avec l'OIM, a soutenu le rapatriement volontaire de 5 468 migrants originaires du Cameroun. C'est près de six fois la projection initiale de 850 migrants, dont 4 000 ont pu bénéficier d'une assistance spéciale pour une réintégration durable.