Pour remédier à ce phénomène de déséquilibre rencontré dans les administrations camerounaises, le patron du MINFROPA,  Joseph LE fait savoir lors de son passage à la tv nationale que : « nous avons engagé une sorte de recensement pour que nous sachions qui est où et qui fait quoi ? Donc, là où on constate qu’il y a sureffectif, on leur dit, renvoyez-les nous au Minfopra pour redéploiement. Évidemment, là où il y a équilibre, pas de souci ! Et d’ailleurs, sur une vingtaine d’administrations, nous avons constaté qu’il n’y a que 03 qui étaient en équilibre. Et donc, là où il y a sous-effectif, nous nous redéployons là-bas».

L’état des lieux de la Fonction publique présente 375 610 agents actifs et 159 486 pensionnaires à fin 2022,  selon le document de programmation économique et budgétaire 2024-2026.

Précisons tout de même qu'en dehors de l'objectif premier qui est d’établir l’équité sur le déploiement du personnel au sein des administrations, la démarche du gouvernement vise en substance, la maîtrise des effectifs qui permettrait de stabiliser le seuil de soutenabilité de la Cemac.

En effet, ce dernier a pendant très longtemps, gardé le statu quo, c'est à dire resté au-dessus de 35% du fait que l’Etat n’arrive pas toujours à supporter sa masse salariale à partir des recettes fiscales mobilisées. Néanmoins, selon la Direction générale du Budget, ce ratio  s’est établi à 34,7% en 2022 et c’est la première fois que le Cameroun respecte ce critère de surveillance en zone Cemac depuis 2017 » après 39,7%(2017), 35,6%(2018), 36,5%(2019), 41%en 2020 puis 38% en 2021. En 2024, il est attendu 3 912,1 milliards de FCFA de recettes fiscales pour des salaires fixés à 382,2 milliards de FCFA soit un ratio de 35,3%.