La réalisation de ces édifices permettra de résoudre le déficit en électricité, véritable problème social dans le pays.  L’objectif du gouvernement est de développer les énergies renouvelables à hauteur de 25% dans le mix électrique national à l’horizon 2035, soit 1500 mégawatts (Mw) repartis ainsi qu’il suit : 11% pour la petite hydroélectricité (650 MW); 6% pour le solaire photovoltaïque (360 Mw) ; 7% pour la biomasse (420 MW) et 1% pour l’énergie éolienne (60 MW). S’agissant de l’énergie éolienne, le potentiel est plutôt modeste dans notre pays car les valeurs moyennes annuelles de vitesse du vent atteignent difficilement les 5 m3 à la seconde. Toutefois, les zones de Kaelé et Kousseri à l’Extrême-Nord, les Monts Bamboutos dans la région de l’Ouest et certaines localités de la région de l’Adamaoua et du Centre représentent d’importants réservoirs de production. Le projet de construction d’une centrale éolienne sur les Monts Bamboutos, dans les régions de l’Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’une puissance de 40 MW est en étude ; le processus de sécurisation foncière également. « N’eut été les difficultés de mobilisation des fonds, ce projet serait déjà réalisé », confiait le ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, devant les députés juniors.

Le Cameroun est un pays largement ensoleillé surtout dans sa partie septentrionale. En effet, l’ensoleillement réel dans cette partie du pays est de 5,8 kw heure par mètre carré par jour et de 4 kw heure par mètre carré jour dans la partie Sud, soit une capacité totale de 4,9 kw heure par mètre carré par jour dans l’ensemble du pays. Cet ensoleillement correspond par extrapolation à un potentiel technique journalier de 780 Terawatt heure par jour sur l’ensemble du territoire. Dans le plan de redressement du secteur de l’électricité (2022-2030), l’Etat a décidé de porter la production solaire à 5% de la puissance installée, soit une production estimée à 250 Mw en 2030 contre 60 Mw aujourd’hui.