Emmanuel Macron démarre cette tournée par un déplacement à Libreville les 1er et 2 mars. Le président français, aux côtés d'Ali Bongo, va co-organiser le One Forest Summit, un sommet dédié à la protection des forêts tropicales, auquel plusieurs chefs d'Etat ont été conviés.

Au-delà de cet événement, la visite est dite d'une importance stratégique alors que le Gabon, a récemment rejoint le Commonwealth. Ce voyage irrite une partie de la société civile et de l'opposition gabonaise parce qu'il aura lieu quelques mois avant l'élection présidentielle. Paris devrait donc manifester son soutien au président sortant lors de cette visite ; telle est la suspicion des Gabonais. Même parfum de suspicion sur la visite d’Emmanuel Macron en République démocratique du Congo. L'élection présidentielle s'y tiendra en décembre. Il n’est pas sans importance de le préciser, cette tournée africaine se déroule dans un contexte de montée du sentiment anti-français sur le continent africain.

Le président français devait initialement se rendre à Kinshasa et à Luanda au cours de son premier quinquennat, mais le voyage a été écourté en raison de la crise du Covid. Désormais, Emmanuel Macron pourra se rendre en Angola, un pays dont la France est devenue proche ces dernières années.

A l'invitation de Denis Sassou-Nguesso, le locataire actuel de l'Élysée fera également escale à Brazzaville où la dernière visite d’un président français remonte à 2009. Le conflit en Ukraine est censé alimenter les débats,  mais le Congo-Brazzaville s'est toujours abstenu de dénoncer l'annexion de la Russie à l'ONU.