Au cours du dernier trimestre de l'année 2023, la valeur des recettes pétrolières du Congo a diminué de 12,4%. Au cours du quatrième trimestre 2022, elles ont augmenté de 1140 milliards de FCFA à 998,4 milliards de FCFA en décembre 2023. La baisse des prix du pétrole et le recul de la production de l'or noir dans les principales zones d'exploitation dans le pays expliquent le recul de la note de conjoncture de l'économie congolaise, un document élaboré par la direction générale de l'Economie du ministère de l'Economie et des Finances.

En ce qui concerne la production de pétrole, on observe une légère diminution de 2,4% et elle s'élève à 23,4 millions de barils. Un an plus tôt, sa quantité était de 23,9 millions de barils. La principale raison de cette évolution est l'absence de machines tournantes sur le champ pétrolier de Nkossa, les pertes de production enregistrées sur le champ Emeraude II, exploité par le groupe français Perenco, et l'arrêt de production de la Société nationale de recherche et de production.

Une situation qui a entraîné des répercussions sur les exportations d'or noir de la nation. Les exportations en volume ont atteint 20,1 millions de barils, ce qui représente une diminution de 4,2% par rapport au quatrième trimestre 2022 où elles ont atteint 21 millions de barils. Selon le FMI, la production pétrolière du Congo en 2023 était prévue à 112 millions de barils. Cependant, à la fin de l'année, une diminution a été constatée, d'après la direction générale de l'Economie, en raison des contre-performances constatées dans les exportations de bruts de pétrole qui ont diminué de 2,5%.

En 2024, malgré les prévisions de performances en baisse de certains producteurs d'hydrocarbures de la Cemac, tels que le Tchad qui anticipe une baisse de 34 milliards de FCFA de ses revenus pétroliers et le Cameroun où ces revenus sont en baisse, le gouvernement congolais se montre optimiste. Effectivement, il anticipe une hausse importante de ses revenus pétroliers, estimant qu'ils atteignent 1 464,9 milliards de FCFA, ce qui représente une augmentation de 466,5 milliards de Fcfa, équivalent à plus de la moitié des revenus pétroliers de l'année précédente.

En ce qui concerne la production, l'État prévoit d'extraire 107,755 millions de barils de pétrole, avec un prix moyen du baril de pétrole brut congolais de 75 dollars et un taux de change du dollar de 590 FCFA. Selon le FMI, le pays a produit 112 millions de barils de pétrole en 2020, puis 109 millions de barils en 2021, avant de remonter légèrement à 110 millions de barils en 2022. D'après la loi de finances 2024, qui a été adoptée le 15 décembre 2023 et modifiée en début d'année, le taux de restitution à l'État congolais est de 29,9%.

Les ventes de pétrole, qui représentent plus de 60% du budget de l'État congolais, seront favorisées par l'augmentation des prévisions de ventes. Selon la loi de finances de cette année, ces dernières sont évaluées à 1 549 milliards de FCFA, par rapport à 1 382 milliards de FCFA en 2023, ce qui représente une augmentation de 12,2%. La part du secteur pétrolier dans les recettes totales attendues de l'État s'élève à 95%.