La 15e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) vient de s’achever à Yaoundé. Des décisions fortes ont été prises pour développer et industrialiser cette sous-région ainsi que pour améliorer les conditions de vie de la population. En ce qui concerne le premier point, l’on apprend que c’est une enveloppe de 1 700 milliards de FCFA qui a été arrêtée pour le financement de la deuxième vague de projets intégrateurs.

Examinés au mois de février dernier à Brazzaville au Congo lors des travaux de la 6e réunion du Comité technique en charge du suivi de la mobilisation des financements et de la mise en œuvre des 11 projets intégrateurs prioritaires de la Cemac, les projets qui seront répertoriés dans le cadre de cette deuxième série seront au nombre de quinze et couvriront la période 2023-2025.

Concernant le financement de cette deuxième vague de projets visant à doter la CEMAC d'infrastructures qui contribueront à son développement économique, les États membres ont opté pour un cofinancement conforme à la politique du premier projet. Selon les dernières informations publiées des travaux à Brazzaville, une future table ronde est déjà annoncée pour novembre prochain, où divers projets seront présentés aux partenaires techniques et financiers et aux investisseurs privés de la sous-région.

Rappelons ici que la première vague de projets d'intégration CEMAC est constituée de 11 projets actuellement en cours. Jusqu'à présent, un taux de démarrage de 70% a été enregistré. Des évolutions observables près de trois ans après la table ronde sur le financement tenue à Paris, les pays de la CEMAC ayant levé 2 492,6 milliards de FCFA (3,8 milliards d'euros) au-dessus des 2 205 milliards de FCFA sollicités pour la réalisation des projets mentionnés.

Il s’agit notamment de : la construction d’un pont sur le fleuve Ntem et facilitation du transport, et de la sécurité routière sur la route transnationale Kribi-Campo-Bata, reliant le Cameroun et la Guinée Équatoriale ; la construction de la voie express Lolabé-Campo (40 km) entre le Cameroun et la Guinée équatoriale ; la construction des tronçons manquants (179 km) de la route Ndendé-Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville ; la construction de la route Kogo-Akurenam (230 km) pour relier le Sud-Est de la Guinée équatoriale au Gabon ; le corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena (Congo-Centrafrique-Tchad) ; l’aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques (Cameroun-Congo-Gabon-Centrafrique) ; l’interconnexion des réseaux électriques Cameroun-Tchad ; l’interconnexion du Cameroun avec les pays de la Cemac par la fibre optique ; la construction du port sec de Beloko (Corridor Douala-Bangui) ; la construction du port sec de Dolisie (Corridor Gabon-Congo) et l’université inter-Etats Cameroun-Congo. Parmi ces projets, certains ont déjà été réalisés à l’instar de l’Université inter-états qui a accueilli ses premiers pensionnaires pour l’année académique 2019-2020.