Au Cameroun, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) se concentrera davantage sur la filière café dès la campagne 2025/2026. Le projet a été annoncé et présenté par le secrétaire général du Cicc, Omar Maledy lors de la dernière conférence mondiale de l’Organisation internationale du café à Bengalore en Inde, en septembre 2023. Pour y parvenir, le Cicc s'appuiera sur des partenaires sélectionnés, notamment le Conseil français du café, au travers des Cafés Engagés et des coopératives caféières de l'État indien, en Hyderabad précisément. Le savoir-faire français et indien permettra à Cicc de broyer manuellement dans un premier temps 30 à 50 tonnes de Robusta et de le vendre en circuit court, de la coopérative au torréfacteur, puis directement au marché.

Les chiffres du Cicc révèlent que la production camerounaise de café était estimée à 132 000 tonnes en 1986-1987. En 2020 et 2021, elle est tombée à son plus bas niveau à 12 157 tonnes, soit une baisse d’environ 120 000 tonnes en 34 ans. Les raisons connues incluent le vieillissement des planteurs et des vergers, la mauvaise qualité du matériel végétal, la difficulté d'obtenir du matériel et l'indifférence des jeunes à l'égard du secteur.

Cependant, selon un rapport intitulé « Coffee Report and Outlook » publié par l'Organisation Internationale du Café (OIC) en avril 2023, la campagne caféière 2021-2022 au Cameroun a enregistré une production totale de 38 047 tonnes, dont 6 386 tonnes de café arabica et 31 661 tonnes de café robusta. Selon les statistiques de l’interprofession cacao-café, la production de la campagne 2021-2022 représente un peu plus du triple des 12 157 tonnes de la saison 2020-2021.