« Il n’est pas question de prendre plus de temps pour la construction de cette route de près de 33 km ». C’est sur ce ton ferme employé pour témoigner son insatisfaction sur  l'avancée des travaux de ce projet qui avait été confié en 2017 (pour 36 mois) que le membre du gouvernement s’est exprimé.

« À partir du moment où il n’y a pas une organisation interne précise de l’entreprise, il n’y a pas de ressources humaines de qualité, même si les ressources matérielles sont là, le rendement n’est pas garanti. Conséquemment, dans les prochains jours, après que je lui ai servi le constat de défaillance, nous allons payer à l’entreprise toutes les prestations déjà exécutées, retirer le contrat et installer une autre entreprise », a déclaré Emmanuel Nganou Djoumessi au cours de la séance de travail organisée après la visite du chantier.

En détail, les travaux de la route Bonepoupa-Douala sont financés par le Plan d’urgence triennal et le BIP du Mintp à hauteur de 26,5 milliards de FCFA. La mauvaise organisation de l’entreprise, l’absence du personnel clé, de perspectives et de visibilité dans l’achèvement des travaux sont entre autres freins à l’évolution du projet. Encobat pour sa part tente de justifier ces griefs par le non-paiement des décomptes par l’Etat. Or, « sur les 25 décomptes d’un montant cumulé de 13, 606 milliards de FCFA(TTC) émis par l’entreprise, le montant des impayés s’élève à 2, 452 milliards, correspondant au décompte 21 à 25, avec un peu plus de 10 milliards déjà payés au bénéfice de l’entreprise », clarifie le Mintp.