La nouvelle campagne dans la partie méridionale, s’ouvre dans un contexte des fortes chaleurs,  qui ne sont pas de nature à presager de bons rendements sur les plans agricole et l’élevage, selon les prévisions météorologiques officielles. Mais, mis à part les caprices du climat, la campagne agricole 2024, comme les deux précédentes, est marquée par le renchérissement des intrants agricoles sur le marché, à l’instar des engrais et des pesticides. À titre d’illustration, l’urée a vu son prix augmenter de 293% entre janvier 2020 et janvier 2022, selon les chiffres de l’organisation patronale Gicam (devenu Gecam).

Dans son discours, le Minader a relevé que malgré un contexte économique mondial difficile, le Cameroun a su tenir la barre haute, pour l’amélioration qualitative et quantitative de sa production agricole, tenant ainsi son rang de grenier de la sous-région Afrique centrale. Il a d’ailleurs tenu à féliciter particulièrement les producteurs, dont le travail acharné et l’abnégation permettent chaque jour de rendre ce statut encore plus fort. Il leur a promis que le gouvernement restera à leurs côtés, tant dans les différents appuis, que dans la mise en valeur de leur travail, afin d’améliorer significativement leurs conditions de vie et de travail.

Lors du lancement de la campagne de 2023, 50 000 tonnes d’engrais avaient été distribués aux producteurs. Il faut souligner que depuis le déclenchement de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, qui fournit au Cameroun 43% des engrais importés contre 11% pour la Chine, les prix de cet intrant agricole ont fortement augmenté. Dans un pays où 25% du territoire est arable, et dont 70% de la population active opère dans l’agriculture.