En effet, selon le secrétaire général du ministère de l’Education de base (Minedbub), Adams Oyono, un enfant sur 3 qui achève le cycle primaire ne continue pas au secondaire au Cameroun. Ce qui donne sens à ce forum qui avait pour principal objectif de trouver des solutions face à ce phénomène générationnel.

Plusieurs facteurs peuvent être à l’ origine de cela. Christian Zamo, auteur d’une étude pour améliorer l’environnement de la transition école-collège en Afrique subsaharienne, spécifiquement au Cameroun, au Burkina Faso et au Tchad relève comme facteur le milieu socioéconomique défavorisé. Ce qui s’explique par le fait que le coût de la scolarité n’est pas toujours accessible à tous les ménages et ce, en dépit de la suppression des frais exigibles dans le primaire public. Comme autre facteur, le chercheur et enseignant à l’université de Yaoundé II évoque le redoublement, ainsi que la distance entre l’école et la maison qui fait que certains enfants se retrouvent confiés à des tuteurs ; « ce qui n’est pas toujours un environnement favorable » à l’apprentissage d’après lui.

Il est important de rappeler que les résultats des recherches présentés au cours de ce séminaire serviront de boussole, car ils permettront « de mieux cerner les causes de décrochage entre le primaire et le secondaire, mettant ainsi à la disposition des décideurs des données probantes qui aideront à la mise en place des politiques publiques efficaces ».