Parmi ces nouveaux arrivants, l’on retrouve la Société de raffinage du Cameroun (Sorac), contrôlée par l’opérateur économique Nassourou Alhadji Issa, qui ambitionne de mettre sur le marché 100 000 tonnes d’huile raffinée chaque année. On note aussi la présence  de la Nouvelle raffinerie du Cameroun, entreprise contrôlée par Fabrice Siaka, promoteur du groupe Sodinaf, qui a repris en 2018 les actifs du forestier français Rougier au Cameroun et en RCA.

L’arrivée de ces nouveaux acteurs, intervient à l'heure où l’industrie de l’huile de palme au Cameroun rencontre un déficit structurel croissant. En effet, au fil des années, la capacité de transformation de l’huile de palme a augmenté plus rapidement que la capacité de production de matières premières dans le pays, ce qui a entraîné un déficit annuel de 160 000 tonnes depuis 2022, contre 130 000 tonnes en 2020. Ce déficit, calculé sur la base de 50% des capacités de transformation, est en réalité beaucoup plus important lorsque l’on tient compte des capacités réelles des transformateurs.

S’ajoutant aux entreprises existantes, l'arrivée de ces nouveaux acteurs sur le marché de l’huile de palme au Cameroun est donc une étape importante pour stimuler la concurrence et répondre à la demande croissante des industries.