Le budget voté pour cette nouvelle opération, soit 20 milliards FCFA selon une information rendue publique par le quotidien à capitaux publics dans son édition du 12 juillet 2023, servira entre autres, à doter les agents recenseurs de smartphones. A l’ère du numérique, le Cameroun ne saurait se soustraire de la tendance. L’idée est de rendre plus efficace le travail, et éliminer au maximum l’utilisation du papier. Faut-il le noter, lors des précédentes échéances, les données relevées sur le terrain étaient notées sur du papier, et à la main. Il faut donc alléger la tâche à toutes ces personnes impliquées dans le processus. Le papier n’interviendra que dans des zones non couvertes par le réseau internet.

Cette numérisation de la procédure, va permettre de publier les résultats plus vite, et sans trop de difficultés, tel que le souhaite le Bureau central des recensements et des études de la population (Bucrep).

Un tour dans l'histoire nous fait savoir que les recensements démographiques existent depuis l'Antiquité (Égypte, Hébreux que la Bible mentionne à plusieurs reprises ; Rome etc.).  Du latin « recensere » qui signifie « passer en revue », le recensement est considéré comme  une opération statistique de dénombrement d'une population. Et celle que veut organiser le Cameroun cette année est enveloppée d'une nouveauté car, elle prendra également en compte l’agriculture et l’élevage.

Rappelons que le dernier recensement général de la population remonte à 2005. Il a fallu attendre jusqu’en 2010 pour publier ses résultats permettant de chiffrer la population du Cameroun à 20 millions d’habitants. L’analyse de la structure de la population relevait alors la prédominance des jeunes, les moins de 15 ans représentant 43,6 % de la population. Les 60 ans et plus représentaient 5,5 % de la population totale. Les femmes représentaient 50,6 % de la population totale et sont majoritaires contre 40.4% pour les hommes, tandis que le taux annuel moyen de croissance démographique était évalué à 2,6 %.