L'Africa Investment Forum (AIF) est une plateforme multipartite axée sur les accords intercontinentaux. Elle permet également la médiation de projets entre les promoteurs de projets, les décideurs politiques et les investisseurs. Sous le thème : ‘’Déverrouiller les chaînes de valeur africaines’’, cette année, cet évènement mondial s’est déroulé sur trois jours à Marrakech au Maroc et a attiré plus de 1 000 délégués de plus de 60 pays.

Dans le détail, les développeurs de projets et les investisseurs ont exploré les opportunités d'investissement dans plusieurs secteurs, notamment l'alimentation et l'agriculture, les énergies renouvelables, les mines, les corridors de transport, l'aviation, les ports maritimes et ferroviaires en eau profonde, les TIC, les infrastructures numériques, l'intelligence artificielle, les industries créatives et la santé. Dans le cadre d'une nouvelle coalition pour promouvoir l’agriculture africaine, des partenariats ont été signés avec le lancement de l’Alliance pour les zones de transformation agro-industrielles spéciales, un engagement initial de 3 milliards de dollars et d’Arise Integrated Industrial Platforms.

L'Alliance vise à transformer les zones rurales sous-développées d'Afrique en corridors de prospérité agro-industrielle et à rationaliser le développement et la mise en œuvre des projets SAPZ.  Les SAPZ favorisent la transformation structurelle de l'agriculture en reliant le développement rural et urbain à travers un écosystème de la zone. Ces zones intègrent les petits exploitants agricoles dans les chaînes de valeur grâce à la logistique et aux infrastructures, les reliant aux usines de transformation agro-industrielle et aux marchés de consommation.

Les nouveaux engagements comprennent 1,1 milliard de dollars du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), 1 milliard de dollars d'Afreximbank, 300 millions de dollars du Groupe de la Banque islamique de développement (BID) et 600 millions de dollars d’Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP) et de ses partenaires. « L’Alliance collectera des fonds à travers diverses fenêtres d’investissement pour la préparation de projets, le développement et la construction de projets, ainsi que le financement des entreprises locataires. Ce faisant, l’Alliance comblera le déficit de financement critique, complétera les initiatives existantes et mobilisera des ressources vers notre objectif commun consistant à accroître la valeur ajoutée agricole en Afrique », a déclaré Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement.

Benedict Oramah, président du conseil d’administration d’Afreximbank, a pour sa part salué l’émergence de l’Alliance et a suggéré que les pays envisagent de créer des organismes de régulation continentaux que les pays pourraient respecter, afin d'attirer le secteur privé. « Les projets de cette nature sont très visibles », a-t-il expliqué.