L’objectif ultime de cette réunion est de mettre sur pied les voies et moyens afin de pallier la dépendance extérieure du pays vis à vis du marché de la farine.

En 2022, le Bureau de mise à niveau des entreprises a souligné que la Russie était le  premier exportateur de blé vers le Cameroun avec près de 300 000 tonnes, suivie du Canada (144 000 tonnes), de la France (117 000 tonnes) et des USA (54 000 tonnes). Cet ordre s'est vu bouleverser par la covid 19 et la crise en Ukraine. Des situations qui amènent le gouvernement Cameroun à réfléchir activement sur la valorisation du made in cameroon qui passe forcément par la consommation des farines locales telles que la patate, le maïs, le sorgho et le manioc, le cas échant.

Il est à préciser qu'un projet de mise sur pieds d'une usine de transformation de manioc été présenté et validé le 6 avril 2023 par le Conseil régional de la région de l’Ouest. Cette usine sera implantée dans le village Mancha, situé à une dizaine de kilomètres de Foumbot, département du Noun, région de l’Ouest-Cameroun. L’avantage du manioc étant sa résilience, le développement de cette culture favoriserait la création d’emplois pour les jeunes.

Si l’on se réfère aux statistiques de l’Organisation internationale de l’Agriculture des nations unies, la production annuelle de manioc au Cameroun est estimée à 19 millions de tonnes par an, pour une demande nationale qui tourne autour de 50 millions de tonnes ; soit un déficit de 31 millions de tonnes. Dans la même veine, la production camerounaise représente environ 1,6% de la production mondiale du manioc, soit environ 4 millions de tonnes de manioc produites en 2020.