La filière avicole camerounaise est confrontée à une crise majeure, exacerbée par les épizooties d'influenza aviaire de 2016 et 2022, ainsi que par la flambée des coûts des matières premières. Le maïs, représentant 50% de l'aliment complet pour les volailles, a vu son prix passer de 130 Fcfa/kg en janvier 2020 à 310 Fcfa/kg en mai 2024, soit une augmentation de 138,4%. Cette situation a entraîné une raréfaction des poussins d’un jour, passant de 900 000 en 2016 à seulement 400 000 en 2024.

Selon le MINEPIA, le secteur avicole camerounais représentait en 2016 environ 45 millions de poulets produits par an, avec une valeur marchande de plus de 100 milliards Fcfa. Cependant, la crise actuelle a entraîné une chute de la production de 30%.

Les pertes financières sont estimées à 16 milliards Fcfa au moins, selon l'Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic). Les éleveurs sont confrontés à des difficultés importantes pour maintenir leur activité.

La crise de la filière avicole a des répercussions importantes sur l'économie camerounaise. Le secteur représente environ 10% du PIB agricole du pays.

Il est impératif que les autorités et les acteurs du secteur prennent des mesures urgentes pour préserver cette filière essentielle pour l'économie camerounaise. La stabilisation des coûts des matières premières, le soutien aux éleveurs et la relance de la production sont des mesures nécessaires pour éviter la disparition de ce secteur clé.