Rassemblées dans le réseau interconnecté Nord (RIN) en matière de production et de distribution de l’électricité, les régions du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord du Cameroun étaient les éternels habituées des délestages intempestifs depuis plusieurs années. C’est donc une grande annonce que vient de faire Eneo,  la société en charge de la distribution de l’énergie.

Faut dire que « Cet équilibre entre l’offre et la demande dure même depuis août 2022, date de la fin de la saison pluvieuse, qui aura été marquée, différemment du passé, par de très fortes précipitations sur le bassin versant de la Bénoué, remplissant à hauteur bien suffisante le barrage de Lagdo », explique l’entreprise.

 À côté de la bonne pluviométrie, qui a relevé le niveau des eaux dans le barrage de Lagdo, infrastructure de 75 MW de capacité, dont la production baisse souvent de moitié en période de crise hydrologique, la stabilité de la fourniture de l’énergie dans le Septentrion s’explique aussi par la mise en service de centrales solaires. Selon Eneo, depuis 2022, entre 15 et 18 MW de solaire sont disponibles pour le RIN, grâce aux centrales modulaires mises en place à Maroua et Guider, en partenariat avec la société Scatec

Rappelons qu'en 2021, le ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba avait effectué une visite dans cette partie du Cameroun et avait rassuré de la prise en compte de ce problème de délestage, véritable frein à l'éclosion économique de la région. Par ailleurs, au cours de la même  année, la Centrale thermique d’Ahala à Yaoundé avait été réquisitionnée pour un transfert de 20 MW dont 12 MW avaient été dédiés à la centrale thermique de Djamboutou à Garoua et 8 MW à N’Gaoundéré, question de pallier le manque d'énergie. Dès lors, force est de constater que la situation dans le septentrion est au beau fixe.