Cameroun : la BDEAC finance un important projet !
Dernière mise à jours il y'a 7 moisGrâce à l'aide de la BDEAC, le Cameroun lance la construction d’un centre d'incubation de startups d'une valeur de 450 millions de FCFA.
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Ce mercredi 28 février, Jacques Fame Ndongo, ministre de l'Enseignement supérieur, a inauguré le premier bâtiment du centre d'incubation des innovations et des entreprises digitales de l'École supérieure internationale de génie numérique, un établissement de l'Université inter-États Congo-Cameroun (UIECC) situé dans le Sud du pays. Le génie militaire est responsable de la construction de ce centre d'incubation. Ce grâce à un financement de 450 millions de FCFA obtenu auprès de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC) pour mettre en place les onze projets intégrateurs prioritaires de la CEMAC dont l’Université inter-États fait partie.
Selon des sources officielles, le centre, qui sera construit sur près de 1 675 m2, est destiné à détecter, accueillir et accompagner les étudiants et jeunes diplômés de l'École supérieure internationale de génie numérique qui ont des projets de création d'entreprises digitales. Il leur offre des prestations en termes de formation à l'entrepreneuriat, de relations, de parrainage et de services administratifs. Il devra faciliter la mise en œuvre et le suivi des projets d'innovation et d'entrepreneuriat digital.
« Le centre d’incubation, dont le ministre d’État vient de lancer les travaux, n’est en réalité qu’un bâtiment. L’école, de manière globale, est un centre d’incubation dans lequel les étudiants, les élèves ingénieurs ont déjà des startups, ont déjà des projets, sont déjà totalement impliqués dans des activités économiques rentables ». C'est ce qu'a déclaré Marcel Fouda Ndjodo, coordonnateur de l'Université inter-États Congo-Cameroun et directeur de l'École supérieure internationale de génie numérique, à la radio nationale. En effet, cette institution s'engage à aider environ trente startups d'étudiants ingénieurs à affiner leurs projets, moins de cinq ans après sa création. Selon son directeur, l'objectif de l'école est de transformer Sangmélima City en « un pôle de développement des activités numériques ».
La nouvelle loi sur l'orientation de l'enseignement supérieur au Cameroun, qui a été promulguée le 25 juin 2023, redéfinit le rôle des institutions universitaires en les transformant en véritables « universités-entreprises » et élève le statut de l'étudiant au rang d'« étudiant-entrepreneur », dans le but de lutter contre le chômage des jeunes en favorisant l'emploi individuel. « Dans une économie libérale comme la nôtre dans laquelle le secteur privé devrait être le
premier pourvoyeur des emplois, l’un des rôles fondamentaux de l’université est de soutenir la diversification de l’économie à travers la détection, la formation et l’incubation à l’université des potentiels et futurs capitaines et leaders des secteurs primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire », soutient le ministre Jacques Fame Ndongo. Ce dernier estime que le centre d'incubation des innovations et des entreprises digitales est une "plus-value" professionnelle et technique dans la formation de ces ingénieurs.
L'Université inter-États Congo-Cameroun a été fondée le 21 décembre 2012 par les chefs d'État Paul Biya et Denis Sassou Nguesso du Cameroun et du Congo. Cependant, elle n'a commencé ses activités de formation qu'au cours de l'année scolaire 2020-2021 en ouvrant l'École supérieure internationale de génie numérique sur le site de Sangmélima. Actuellement, cette école accueille 450 étudiants en ingénierie, dont 250 Camerounais et 200 Congolais.
Floyd Miles
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