Selon une décision récemment prise par l'Union des Etats d'Afrique Centrale (Ueca), les Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (Cemac) et de la République démocratique du Congo (RDC) devraient prendre les mesures nécessaires pour l'interdiction graduelle des exportations de bois tropical sous forme de grumes.

Le 04 avril 2024, le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo, a signé un arrêté modifiant la classification des essences forestières. 76 essences sont désormais interdites d'exportation. La décision du membre du gouvernement permet également l'exportation de 33 essences, sous réserve de l'acquittement d'une surtaxe par les opérateurs.

Les essences dont l'exportation est interdite sous forme de grumes sont spécifiées dans le communiqué de Jules Doret Ndongo. Cela concerne Abele/Abing. Essa, Abam avec des poils rouges, Abura ou Bahia, Acajou blanc, Acajou à grande foliole, Acajou de Bassam ou Ngollon, Agba ou Tola. Malgré les avancées, le Cameroun exportera toujours 850 000 m3 de grumes en 2022.

Selon le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), même au Congo-Brazzaville, où l'interdiction est en vigueur depuis le 1er janvier 2023, l'exportation continue grâce à l'octroi de quotas de grumes à des sociétés asiatiques, qui représentent des centaines de milliers de m3.