Après un mandat de deux ans marqué par « le développement de l’attractivité et la désirabilité des assurances pour accroître sa contribution au bien-être et au développement du Cameroun », l’Asac, pour ce nouveau mandat, ambitionne d’assurer la continuité et l'accélération des grands projets.

 Dans le détail, il est question pour ce bureau exécutif reconduit d'assainir davantage le marché, de lutter contre la perception négative vis-à-vis des assurances, de restructurer l’Asac, et d'obtenir de l’Etat des solutions et instruments nécessaires à la croissance du taux de pénétration de l’assurance... etc.

Malgré une avancée significative, l'Asac souhaite promouvoir davantage le développement et la croissance du marché camerounais de l'assurance, dont le taux de pénétration stagne à 1%. Pour cette nouvelle mission, Thierry Kepeden et son équipe vont améliorer la traçabilité dans la gestion des sinistres, optimiser et développer l'assurance obligatoire au Cameroun, réduire le taux de non-assurance des véhicules automobiles et planifier la dématérialisation de l’attestation d’assurance automobile ; La mise sur pied de la Compagnie nationale de Réassurance (Cameroon-Re) Sont entre autres mesures visées par l'Asac. Par ailleurs, l’Asac attend du gouvernement la signature de diverses lois, notamment celle du décret d’application de la loi fixant les modalités et les conditions d’application de l’Assurance location conteneurs, la mise en place des incitations fiscales nécessaires au transfert de la gestion de l’indemnité de fin de carrière, et l’exonération de la Tva pour les contrats et les commissions d’assurance vie et maladie. Ainsi que celle du décret d’application de la loi du 16 juillet 2015, portant création du fonds de garantie automobile au Cameroun.

De son côté, le gouvernement a des attentes vis-à-vis de l’Asac. Pour Louis Paul Motaze, « l’Asac doit  améliorer la cadence de règlement des sinistres, l’exploitation efficace et efficiente de la plateforme du suivi de la commercialisation et de centralisation des attestations d’assurance automobiles, la liquidation de tous les recours subrogatoires en instance, la collecte et la sécurisation des ressources financières de l’État, la dématérialisation des attestations automobiles, le transfert effectif des fonds en déshérence à la Caisse de dépôts et consignations ».

Outre la mise en place du bureau exécutif, cette assemblée générale était aussi l’occasion de faire un bilan qualitatif et quantitatif du secteur, au cours des deux dernières années. Ainsi, pour le segment « non-vie », l’Asac un chiffre d’affaires (provisoire) évalué à 166,02 milliards de FCFA en 2022. Il s’agit d’une augmentation de 13,46 milliards FCFA par rapport à l’année précédente. En effet, l’exercice 2021 s’est achevé avec un chiffre d’affaires de 152,56 milliards FCFA. Dans le secteur de l’assurance « vie », l’Asac a clôturé l’exercice 2022 avec un chiffre d’affaires de 87,08 milliards FCFA, soit une hausse de 9,8 milliards de FCFA, comparativement aux 77,27 milliards de FCFA enregistrés en 2021.

Il apparaît ainsi que le chiffre d'affaires total du marché camerounais de l'assurance a augmenté de 8,7% (230 milliards de FCFA) en 2021, et qu'en 2022 la croissance du chiffre d'affaires du marché a augmenté de 10% et s'est alors établi à 253 milliards de FCFA. Cela comprend +8,8% dans le segment « non-vie » (166 milliards de FCFA), qui représente 66% du chiffre d'affaires total du marché, et +12% dans le segment « Vie » (87 milliards de FCFA) ; soit 34% du chiffre d'affaires susmentionné. De 2017 à 2022, ces deux grands segments ont généré un chiffre d’affaires cumulé de 1307,77 milliards de FCFA.